700 kiosques, 400 spécialistes… Dans l’effervescence du Festival Delta à Marseille

700 kiosques, 400 spécialistes… Dans l’effervescence du Festival Delta à Marseille

Sur le sable du Prado, les préparations du festival avancent à grands pas. Des centaines de spécialistes et de volontaires sont à pied d’œuvre pour que tout soit opérationnel mercredi.

À l’approche du début du Festival Delta, les panneaux « travaux en cours » limitent l’accès à un secteur des plages du Prado.

Derrière ces barricades, une véritable ruche s’affaire depuis quasiment une semaine. « Organiser un festival, c’est comme ériger une mini-ville », s’exclame Laurent Obach, responsable technique du Delta. « Il faut prévoir l’eau, l’électricité et aménager neuf hectares selon les plans conçus. »

Sous sa direction, plus de 400 spécialistes travaillent d’arrache-pied pour ériger les cinq plateformes, ainsi que les espaces dédiés qui accueilleront des kiosques selon différentes thématiques, allant de l’écologie à la santé. Collaborant avec une quarantaine de sociétés fournisseurs – majoritairement locales – ils sont électriciens, mais aussi « riggers » et « scaffeurs ».

Ces professionnels sont responsables de la construction des plateformes et des échafaudages en utilisant des grues et autres équipements. Jusqu’à présent, leur concentration était axée sur les deux principales plateformes. La plus imposante, la « mainstage », culmine à 18 mètres, s’étend sur 44 mètres et est équipée d’un écran géant. La seconde plateforme, « Eden », dédiée à l’électro, est presque achevée. En face, « la canopée », une vaste zone ombragée, se dessine progressivement. Un total de cent camions ont livré l’ensemble du matériel. En hauteur, des techniciens équipés assemblent les charpentes métalliques. Les bruits des visseuses et perceuses emplissent les espaces thématiques, bâtis à partir de palettes de bois recyclées annuellement.

« Organiser un festival, c’est comme ériger une mini-ville. »

Laurent Obach jongle entre le respect des règles de sécurité, auxquelles il attache une importance majeure, et les imprévus de l’installation, le tout dans un calendrier serré. « C’est un puzzle, un vrai casse-tête! Néanmoins, tout se déroule correctement grâce à notre rigueur et une excellente préparation », souligne-t-il. « Nous avons achevé 70% des installations. »

Avec le thermomètre dépassant les 30°C, il insiste également auprès des techniciens pour une bonne hydratation. Ce week-end, directeurs techniques et ingénieurs sonores installeront les câbles, haut-parleurs et projecteurs. « Les tests sonores se déroulent le jour, tandis que les tests lumineux et vidéo la nuit », indique Lucas Kasprzak, responsable des relations publiques du festival. « Cette édition, la mise en scène a été élaborée autour du thème du rêve. Les configurations des scènes ont été dévoilées aux participants via des modélisations 3D sur les médias sociaux », ajoute-t-il. Les équipes du festival collaborent toute l’année avec celles des 250 artistes invités pour élaborer leur propre mise en lumière et vidéo. Tout a été soigneusement planifié pour le bien-être des participants : à la conclusion des installations, des dalles seront installées devant les scènes pour limiter la poussière lors des festivités.

Le Festival Delta en statistiques

• 400 experts
  Électriciens, directeurs techniques, « scaffeurs » en charge de l’édification des plateformes : un festival nécessite une multitude de compétences.
• 700 kiosques
  Regroupés en « espaces thématiques », les participants pourront explorer les espaces start-up, écologie, santé ou encore art et vie étudiante.
• 40 mètres
  C’est la hauteur de la grue employée pour construire la scène principale du festival, la « mainstage ».